Mon blog, en gros, pour ceux qui ont la flemme de lire le reste.

Stéréotype inutile d'une vie sans remous. Portrait caustique d'une post-adolescente niaise et attardée. Bonjour, j'ai 20 ans et je suis conne. Mais, dieu merci, je ne suis pas encore amoureuse, malgré ce que j'écris (parfois).

Ceci est mon hommage aux hommes dotés de l'honneur d'être ou d'avoir été aimé de moi. Ceci est un hommage à ma solitude.

dimanche 28 août 2011

Par inadvertance, j'ai posé ma main dans la fourmilière.

Coucher. Voilà que le mot est tombé. Tu vas coucher avec elle. Il n'y a pas de quoi en faire un drame. 
Après tout, je n'étais que ta confidente, celle qui écoutait tes secrets depuis l'enfance. Il fallait bien que cela cesse un jour. 
Je l'ai tolérée dans mon champs de vision. J'ai accepté qu'elle devienne plus pour toi. Je t'ai laissé partir vers elle. Je t'ai même aidé à lâcher ma main. Qu'aurais-je dû faire pour te retenir ? Aurais-je dû t'aimer sans concession, me faufiler dans ton lit tous les soirs, t'offrir des fleurs fraiches, presser ton jus d'orange au petit matin, enfiler des portes-jaretelles, arrêter le rose sur les ongles, te faire comprendre que j'étais là pour toi, depuis le premier jour, et que cela ne cesserai jamais ? 
Elle n'est pas vraiment belle, mais c'est elle que tu désires. Je t'ai entendu prononcer son nom dans ton sommeil. Tu ne vois qu'elle, ne vis que pour elle, et je n'existe plus. Tu as même fini par me parler d'elle quand nous mangions en tête à tête. J'ai pris le risque de vivre cela, il y a quelques années déjà. Et voilà que je souffre de te voir parvenir à vivre sans moi. Je t'ai perdu pour toujours.
Je deviendrai de ces personnes que l'on appelle une fois par an quand plus rien ne va. Parfois, tu prendras de mes nouvelles. Tu téléphoneras, tu diras que ta femme va bien. Je serai seule, et tu me diras "courage", mais tu ne viendras plus me consoler, parce que dans le fond de la pièce, ton enfant se mettrait à pleurer, et tu raccrocherais lâchement.
Moi, tu pourras m'oublier. Elle, tu ne l'oublieras jamais. Elle sera à jamais ta grande première, ta maîtresse, ton envol. J'entends son coeur qui bat la chamade contre le sien. Je voudrais être dans votre chambre et hurler. Vous dire que vous êtes trop jeunes. Vous convaincre que cela ne se fait pas. Vous convaincre que vous n'en avez pas vraiment envie.
Il dégrafe son soutien-gorge. Comme cela va vite. Je sauterais bien en parachute sur votre lit. Je lui dirai que tu ne l'aimes pas autant que moi, et que tu me l'as juré sur la bouche. Après tout, tu as dit "coucher". C'est un peu sale, comme mot, non ?
Il colle sa bouche contre son sein. Tu as toujours cette télé devant ton lit ? Je vais vous passer un film sur le champignon forestier.
Il embrasse ses cuisses. Ton homme est à moi, chérie, rends-le moi, rends-le moi où je te tâte la prostate.

Non, tu n'as pas le droit d'être sur elle. Tu n'as pas le droit. La cloison va s'effondrer sur vous, ce mur de Berlin qui sépare ma chambre de la tienne va tomber et vous réduire en cendre. Et quand tu feras tes va-et-vient en elle, je battrai la cadence en frappant ma tête contre ce mur.
Si papa et maman savaient, s'ils savaient combien je suis jalouse de cette inconnue que tu aimes plus que moi. Pourquoi, dans mon enfance, ne m'ont-ils pas mis à la crèche au lieu de te confier ma garde ? Peut-être que tout cela aurait été différent.

Irina Ivanovna

Brother_and_Sister_by_TimelessImages


La chanson parle de l'amour fusionnel d'un père pour sa fille. Elle témoigne de la passion de Gainsbourg pour sa petite fille. Cette passion se rapproche de l'amour entre deux adultes par les sentiments provoqués mais n'a rien à voir avec la pédophilie ou l'inceste. Ainsi Charlotte, âgée de douze ans, évoque « l'amour que nous n'ferons jamais ensemble » et l'amour « le plus pur ». Wikipédia

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