Mon blog, en gros, pour ceux qui ont la flemme de lire le reste.

Stéréotype inutile d'une vie sans remous. Portrait caustique d'une post-adolescente niaise et attardée. Bonjour, j'ai 20 ans et je suis conne. Mais, dieu merci, je ne suis pas encore amoureuse, malgré ce que j'écris (parfois).

Ceci est mon hommage aux hommes dotés de l'honneur d'être ou d'avoir été aimé de moi. Ceci est un hommage à ma solitude.

mardi 23 août 2011

Le manque de goût et le manque d'intérêt, les deux composantes de la banalité. Reste à savoir si elle peut être pardonnée.


Ils n'aiment pas le bleu du ciel, et la beauté du monde, ils ne la voient pas, ils ne s'attardent pas à apprécier les plaisirs simples de la vie, l'art ne les concerne pas. Ils ne lisent pas mais se noient dans les jeux vidéos.
Ils ne prennent pas plaisir à manger parce qu'il faut rester mince, mais ils bouffent des bigmacs en pensant que c'est de la haute gastronomie parce qu'ils l'ont payé cher. Ils hurlent au scandale parce que des dauphins meurent mais ont applaudis les attractions de Marineland. Ils se disent cultivés parce qu'ils connaissent les blagues de Bigard. Ils se disent engagés parce qu'ils disent à qui veut l'entendre qu'ils ne votent pas Le Pen. Ils se disent économes parce qu'ils dépensent tout leur salaire dans une passion quelconque. Certains parlent de littérature lorsqu'ils lisent des BD ou du Lévy (Marc ou BHL, du pareil au même). Ils croient que les livres ne reflètent pas la vie, alors qu'elle s'y trouve précisément concentrée. Ils disent que le savoir est une perte de temps, que l'on peut vivre sans. Pour eux, les routes qu'ils parcourent chaque jour n'ont pas de mystère, et ces arbres qu'ils croisent depuis toujours n'ont pas de nom, pas d'appellation, si ce n'est celle «d'arbre ». Ils s'intéressent à la mode sans s'intéresser aux couleurs. Ils ne prennent la parole que pour revendiquer. Ils votent à gauche en pensant être juste, car ils imaginent aussi que la justice ne fait pas son travail, sans avoir jamais mis les pieds dans une audience publique. Ils aiment Clara Morgane dont les seins explosent dans les avions, et Claire Chazal parce qu'on la leur a imposé depuis trop longtemps, et qu'ils ne supportent pas le changement. Ils n'aiment Harry Roselmack que parce qu'il est noir. Ils se disent cinéphiles parce qu'ils ont vu tous les Harry Potter et qu'ils lisent Première. Ils se disent au courant de l'actualité parce qu'ils lisent Gala. Après avoir bu, ils refont le monde et parlent politique sans la comprendre. "Les politiques, tous des pourris de toute façon". Ne rien faire ou en faire trop, telle est la question. Quand ils ont vu E=M6, ils pensent être les plus grands scientifiques de tous les temps. Quand on leur fait remarquer qu'ils écrivent mal le français, ils disent que de toute façon, ça ne sert plus à rien de nos jours. Ils mâchent leur chewin-gum parce que leur frigo et vide et ils s'endettent pour avoir le câble. Ils critiquent windows sans en connaître les raisons, juste parce qu'ils l'ont entendu dire et qu'ils n'osent pas démentir, de peur de ne pas avoir l'air suffisamment informé sur les nouvelles technologies.(*)
Ils se plaignent mais ne plaignent pas les autres. Connaissent-ils seulement l'expression "le pré d'à côté est toujours le plus vert" ? Ils ont des amis pour se sentir moins seul ou pour conquérir le monde, et non pas pour le plaisir de la conversation ou pour l'échange intellectuel. Ils ont des amis par habitude. Ils sont équipés d'une technologie qui ne les intéresse que pour les services qu'elles rendent. Peut leur importe les hommes qui sont derrière, et leur intelligence au service du progrès. Ils n'ouvrent pas les dictionnaires car il suffit d'être doté de la parole pour être compris. Ils n'apprennent pas car la vie ne s'apprend pas. Ils n'entreprennent rien de peur d'échouer ou de paraître ridicule ou différent. La différence les opprime, ils ont besoin de rentrer dans le moule dans lequel ils sont nés, ils ont besoin d'appartenir à une tribu, à une masse informe, à un morceau d'humanité qui leur ressemble. Ils n'en savent pas plus que vous sur la vie mais croient pouvoir vous donner des leçons. Ils affirment à qui veut l'entendre que leur existence ne vaut pas la peine d'être vécue, sans faire d'effort pour trouver enfin le bonheur. Ils se plaignent des soucis quotidiens sans s'apercevoir que la vie elle-même est un cadeau de la nature.
Ils ne veulent pas savoir faire la différence entre un Manet et un Degas. Ils ne veulent pas comprendre d'où vient la vie, qu'elle soit biblique ou scientifique. Ils veulent coucher sans faire l'amour. Ils confondent le désir d'aimer et l'amour, et le désir tout court. Ils n'écoutent que leurs passions, et non leur raison. Ils veulent jouer dans la cour des grands, et ne respectent pas les gens à leur juste valeur. Ils croient pouvoir être aimés du monde en disant toujours la vérité. Ils croient qu'ils ont des amis parce qu'ils regardent les mêmes séries qu'eux. Ils croient qu'on les apprécie parce qu'ils ne disent du mal de personne. Ils n'aiment qu'un type de rose, de bleu ou de vert, mais l'essentiel étant d'être passe-partout, leur préférence va au noir. Ils n'aiment qu'un type d'activités, qu'un type de littérature, qu'un type d'endroits, qu'un type d'assiettes ou de couverts, ils veulent du préfabriqué, du plastique, du modèle standard, du bas de gamme qui ne les dépasse pas. Il leur faut leur univers, à bas la nouveauté, à bas la découverte, à bas l'imprévu. Il leur faut croire qu'ils savent. L'étendue de leur connaissance étant infime, leur univers est restreint. Immédiatement, ce qui rentre dans le champs de leur inconnu est rejeté.
Ils ne doivent faire que ce qui est tendance, que ce qui est dicté par la télévision ou par internet. Voilà leur code, leur repère. Ils avancent si la communauté avance ou leur dit d'avancer. Ils achètent si la publicité leur dit qu'ils en ont besoin, et récitent des slogans publicitaires à défaut de citations d'auteur.
Leur vie est un meuble Ikéa, qu'ils croient monter seuls mais dont la structure a été conçue à la chaîne et sur un même modèle, de la cuisine au salon, pour convenir au plus grand nombre. Leur vie est un canapé-lit dépliant modèle 140 par 160 pour 2 personnes. J'ai le même à la maison.
Ils ne fabriquent pas leur vie, ils la consomment.
Ils n'aiment pas la vie mais ils s'en contentent à défaut de la mort.
Je me demande parfois si ces gens qui n'aiment jamais rien sont au moins capables d'aimer les autres.




Sacrilège, tu m'as dit que tu n'aimais pas le rose de mes ongles (Le sacrilège n'est probablement pas de le penser mais de le dire à quelqu'un que l'on affirme aimer et que l'on n'a pas encore séduit. Est-ce donc de la bêtise ou bien de la sincérité à l'état pur ?), et tu ne prends jamais plaisir à te trainer avec moi dans les musées, ni à regarder les étoiles, ni à goûter la nourriture raffinée que je t'offre, ni à lire les livres qui m'ont passionnés, tu ne ressens même pas l'amour tel que je voudrais le vivre avec toi lorsque tu me serres fort dans tes bras. Qu'y puis-je ? On ne devrait pas vouloir changer les personnes qui comptent, on devrait se contenter de ce qu'ils sont. Mais en étant différent de moi, tu me renies inconsciemment, et cela m'est vraiment douloureux.


* : PS, je suis très bien informée sur les nouvelles technologies, je suis forumeuse avertie, j'ai exterminé des virus coriaces, j'ai codé pour des jeux en ligne, je maitrise tous les systèmes d'exploitation, je possède un mac et plusieurs PC, mon père a travaillé chez IBM, et je peux vous assurer que windows n'est pas si indigeste. Ce n'est qu'une machine, on ne lui demande pas d'être parfaite. Mac et Linux ont aussi leurs (nombreux) défauts, choisir un OS est une question purement personnelle et complètement trollesque. C'est pourquoi je suppose que ceux qui critiquent ne savent pas ce qu'ils disent, comme d'habitude (ou bien sont des bons gros trolls comme on en voit si souvent...).

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