Mon blog, en gros, pour ceux qui ont la flemme de lire le reste.

Stéréotype inutile d'une vie sans remous. Portrait caustique d'une post-adolescente niaise et attardée. Bonjour, j'ai 20 ans et je suis conne. Mais, dieu merci, je ne suis pas encore amoureuse, malgré ce que j'écris (parfois).

Ceci est mon hommage aux hommes dotés de l'honneur d'être ou d'avoir été aimé de moi. Ceci est un hommage à ma solitude.

mardi 30 août 2011

Quand je me lève, je me demande pourquoi tu n’es pas là.



Souviens-toi, un jour j'ai été quelqu'un pour toi. Un jour, je savais tout ce que tu leur racontes dans mon dos. Un jour, je pouvais te dire ce que je pensais de toi sans que tu me prennes pour une idiote. Un jour, tu ne savais pas comment tout cela allait finir, alors tes yeux brillaient quand ils croisaient les miens, et je t'aimais. Car la chose que tu n'as pas comprise est que pour aimer, une femme doit se sentir aimée. 
Tu m'as aimée sage, introvertie, laide, boutonneuse, peu soignée, fragile. Aujourd'hui, je me maquille pour toi, je boucle mes cheveux et je te montre mes seins, j'affirme mes opinions, je suis désirable et désirée par d'autres, j'ai tout fait pour te plaire, pour que tu t'approches de moi, et je te perds de jour en jour. 
Y'avait-il quelque chose à faire que je n'ai pas fait ? Pourquoi le respect s'est-il émoussé entre nous ? Je suis devenue un objet pour toi. Je ne suis plus ton amie. Avant, tu m’aimais. Maintenant, tu me désires.
J'aimerais retourner quelques années en arrière pour apprendre à avoir le courage de t'aimer pour de bon, te retenir, sans plus laisser personne m'écarter de ta route. 

Bérénice B., l'amoureuse qui vous ment à tous.


Too much love By Clémence






J'aimerais parfois simplement voir ton nom sur mon téléphone. Il suffirait de quelques mots. Si seulement tout pouvait redevenir comme avant. Mon plus gros problème avec toi, est probablement que tu ne te rends pas compte à quel point tout est différent. 

dimanche 28 août 2011

Par inadvertance, j'ai posé ma main dans la fourmilière.

Coucher. Voilà que le mot est tombé. Tu vas coucher avec elle. Il n'y a pas de quoi en faire un drame. 
Après tout, je n'étais que ta confidente, celle qui écoutait tes secrets depuis l'enfance. Il fallait bien que cela cesse un jour. 
Je l'ai tolérée dans mon champs de vision. J'ai accepté qu'elle devienne plus pour toi. Je t'ai laissé partir vers elle. Je t'ai même aidé à lâcher ma main. Qu'aurais-je dû faire pour te retenir ? Aurais-je dû t'aimer sans concession, me faufiler dans ton lit tous les soirs, t'offrir des fleurs fraiches, presser ton jus d'orange au petit matin, enfiler des portes-jaretelles, arrêter le rose sur les ongles, te faire comprendre que j'étais là pour toi, depuis le premier jour, et que cela ne cesserai jamais ? 
Elle n'est pas vraiment belle, mais c'est elle que tu désires. Je t'ai entendu prononcer son nom dans ton sommeil. Tu ne vois qu'elle, ne vis que pour elle, et je n'existe plus. Tu as même fini par me parler d'elle quand nous mangions en tête à tête. J'ai pris le risque de vivre cela, il y a quelques années déjà. Et voilà que je souffre de te voir parvenir à vivre sans moi. Je t'ai perdu pour toujours.
Je deviendrai de ces personnes que l'on appelle une fois par an quand plus rien ne va. Parfois, tu prendras de mes nouvelles. Tu téléphoneras, tu diras que ta femme va bien. Je serai seule, et tu me diras "courage", mais tu ne viendras plus me consoler, parce que dans le fond de la pièce, ton enfant se mettrait à pleurer, et tu raccrocherais lâchement.
Moi, tu pourras m'oublier. Elle, tu ne l'oublieras jamais. Elle sera à jamais ta grande première, ta maîtresse, ton envol. J'entends son coeur qui bat la chamade contre le sien. Je voudrais être dans votre chambre et hurler. Vous dire que vous êtes trop jeunes. Vous convaincre que cela ne se fait pas. Vous convaincre que vous n'en avez pas vraiment envie.
Il dégrafe son soutien-gorge. Comme cela va vite. Je sauterais bien en parachute sur votre lit. Je lui dirai que tu ne l'aimes pas autant que moi, et que tu me l'as juré sur la bouche. Après tout, tu as dit "coucher". C'est un peu sale, comme mot, non ?
Il colle sa bouche contre son sein. Tu as toujours cette télé devant ton lit ? Je vais vous passer un film sur le champignon forestier.
Il embrasse ses cuisses. Ton homme est à moi, chérie, rends-le moi, rends-le moi où je te tâte la prostate.

Non, tu n'as pas le droit d'être sur elle. Tu n'as pas le droit. La cloison va s'effondrer sur vous, ce mur de Berlin qui sépare ma chambre de la tienne va tomber et vous réduire en cendre. Et quand tu feras tes va-et-vient en elle, je battrai la cadence en frappant ma tête contre ce mur.
Si papa et maman savaient, s'ils savaient combien je suis jalouse de cette inconnue que tu aimes plus que moi. Pourquoi, dans mon enfance, ne m'ont-ils pas mis à la crèche au lieu de te confier ma garde ? Peut-être que tout cela aurait été différent.

Irina Ivanovna

Brother_and_Sister_by_TimelessImages


La chanson parle de l'amour fusionnel d'un père pour sa fille. Elle témoigne de la passion de Gainsbourg pour sa petite fille. Cette passion se rapproche de l'amour entre deux adultes par les sentiments provoqués mais n'a rien à voir avec la pédophilie ou l'inceste. Ainsi Charlotte, âgée de douze ans, évoque « l'amour que nous n'ferons jamais ensemble » et l'amour « le plus pur ». Wikipédia

mardi 23 août 2011

Le manque de goût et le manque d'intérêt, les deux composantes de la banalité. Reste à savoir si elle peut être pardonnée.


Ils n'aiment pas le bleu du ciel, et la beauté du monde, ils ne la voient pas, ils ne s'attardent pas à apprécier les plaisirs simples de la vie, l'art ne les concerne pas. Ils ne lisent pas mais se noient dans les jeux vidéos.
Ils ne prennent pas plaisir à manger parce qu'il faut rester mince, mais ils bouffent des bigmacs en pensant que c'est de la haute gastronomie parce qu'ils l'ont payé cher. Ils hurlent au scandale parce que des dauphins meurent mais ont applaudis les attractions de Marineland. Ils se disent cultivés parce qu'ils connaissent les blagues de Bigard. Ils se disent engagés parce qu'ils disent à qui veut l'entendre qu'ils ne votent pas Le Pen. Ils se disent économes parce qu'ils dépensent tout leur salaire dans une passion quelconque. Certains parlent de littérature lorsqu'ils lisent des BD ou du Lévy (Marc ou BHL, du pareil au même). Ils croient que les livres ne reflètent pas la vie, alors qu'elle s'y trouve précisément concentrée. Ils disent que le savoir est une perte de temps, que l'on peut vivre sans. Pour eux, les routes qu'ils parcourent chaque jour n'ont pas de mystère, et ces arbres qu'ils croisent depuis toujours n'ont pas de nom, pas d'appellation, si ce n'est celle «d'arbre ». Ils s'intéressent à la mode sans s'intéresser aux couleurs. Ils ne prennent la parole que pour revendiquer. Ils votent à gauche en pensant être juste, car ils imaginent aussi que la justice ne fait pas son travail, sans avoir jamais mis les pieds dans une audience publique. Ils aiment Clara Morgane dont les seins explosent dans les avions, et Claire Chazal parce qu'on la leur a imposé depuis trop longtemps, et qu'ils ne supportent pas le changement. Ils n'aiment Harry Roselmack que parce qu'il est noir. Ils se disent cinéphiles parce qu'ils ont vu tous les Harry Potter et qu'ils lisent Première. Ils se disent au courant de l'actualité parce qu'ils lisent Gala. Après avoir bu, ils refont le monde et parlent politique sans la comprendre. "Les politiques, tous des pourris de toute façon". Ne rien faire ou en faire trop, telle est la question. Quand ils ont vu E=M6, ils pensent être les plus grands scientifiques de tous les temps. Quand on leur fait remarquer qu'ils écrivent mal le français, ils disent que de toute façon, ça ne sert plus à rien de nos jours. Ils mâchent leur chewin-gum parce que leur frigo et vide et ils s'endettent pour avoir le câble. Ils critiquent windows sans en connaître les raisons, juste parce qu'ils l'ont entendu dire et qu'ils n'osent pas démentir, de peur de ne pas avoir l'air suffisamment informé sur les nouvelles technologies.(*)
Ils se plaignent mais ne plaignent pas les autres. Connaissent-ils seulement l'expression "le pré d'à côté est toujours le plus vert" ? Ils ont des amis pour se sentir moins seul ou pour conquérir le monde, et non pas pour le plaisir de la conversation ou pour l'échange intellectuel. Ils ont des amis par habitude. Ils sont équipés d'une technologie qui ne les intéresse que pour les services qu'elles rendent. Peut leur importe les hommes qui sont derrière, et leur intelligence au service du progrès. Ils n'ouvrent pas les dictionnaires car il suffit d'être doté de la parole pour être compris. Ils n'apprennent pas car la vie ne s'apprend pas. Ils n'entreprennent rien de peur d'échouer ou de paraître ridicule ou différent. La différence les opprime, ils ont besoin de rentrer dans le moule dans lequel ils sont nés, ils ont besoin d'appartenir à une tribu, à une masse informe, à un morceau d'humanité qui leur ressemble. Ils n'en savent pas plus que vous sur la vie mais croient pouvoir vous donner des leçons. Ils affirment à qui veut l'entendre que leur existence ne vaut pas la peine d'être vécue, sans faire d'effort pour trouver enfin le bonheur. Ils se plaignent des soucis quotidiens sans s'apercevoir que la vie elle-même est un cadeau de la nature.
Ils ne veulent pas savoir faire la différence entre un Manet et un Degas. Ils ne veulent pas comprendre d'où vient la vie, qu'elle soit biblique ou scientifique. Ils veulent coucher sans faire l'amour. Ils confondent le désir d'aimer et l'amour, et le désir tout court. Ils n'écoutent que leurs passions, et non leur raison. Ils veulent jouer dans la cour des grands, et ne respectent pas les gens à leur juste valeur. Ils croient pouvoir être aimés du monde en disant toujours la vérité. Ils croient qu'ils ont des amis parce qu'ils regardent les mêmes séries qu'eux. Ils croient qu'on les apprécie parce qu'ils ne disent du mal de personne. Ils n'aiment qu'un type de rose, de bleu ou de vert, mais l'essentiel étant d'être passe-partout, leur préférence va au noir. Ils n'aiment qu'un type d'activités, qu'un type de littérature, qu'un type d'endroits, qu'un type d'assiettes ou de couverts, ils veulent du préfabriqué, du plastique, du modèle standard, du bas de gamme qui ne les dépasse pas. Il leur faut leur univers, à bas la nouveauté, à bas la découverte, à bas l'imprévu. Il leur faut croire qu'ils savent. L'étendue de leur connaissance étant infime, leur univers est restreint. Immédiatement, ce qui rentre dans le champs de leur inconnu est rejeté.
Ils ne doivent faire que ce qui est tendance, que ce qui est dicté par la télévision ou par internet. Voilà leur code, leur repère. Ils avancent si la communauté avance ou leur dit d'avancer. Ils achètent si la publicité leur dit qu'ils en ont besoin, et récitent des slogans publicitaires à défaut de citations d'auteur.
Leur vie est un meuble Ikéa, qu'ils croient monter seuls mais dont la structure a été conçue à la chaîne et sur un même modèle, de la cuisine au salon, pour convenir au plus grand nombre. Leur vie est un canapé-lit dépliant modèle 140 par 160 pour 2 personnes. J'ai le même à la maison.
Ils ne fabriquent pas leur vie, ils la consomment.
Ils n'aiment pas la vie mais ils s'en contentent à défaut de la mort.
Je me demande parfois si ces gens qui n'aiment jamais rien sont au moins capables d'aimer les autres.




Sacrilège, tu m'as dit que tu n'aimais pas le rose de mes ongles (Le sacrilège n'est probablement pas de le penser mais de le dire à quelqu'un que l'on affirme aimer et que l'on n'a pas encore séduit. Est-ce donc de la bêtise ou bien de la sincérité à l'état pur ?), et tu ne prends jamais plaisir à te trainer avec moi dans les musées, ni à regarder les étoiles, ni à goûter la nourriture raffinée que je t'offre, ni à lire les livres qui m'ont passionnés, tu ne ressens même pas l'amour tel que je voudrais le vivre avec toi lorsque tu me serres fort dans tes bras. Qu'y puis-je ? On ne devrait pas vouloir changer les personnes qui comptent, on devrait se contenter de ce qu'ils sont. Mais en étant différent de moi, tu me renies inconsciemment, et cela m'est vraiment douloureux.


* : PS, je suis très bien informée sur les nouvelles technologies, je suis forumeuse avertie, j'ai exterminé des virus coriaces, j'ai codé pour des jeux en ligne, je maitrise tous les systèmes d'exploitation, je possède un mac et plusieurs PC, mon père a travaillé chez IBM, et je peux vous assurer que windows n'est pas si indigeste. Ce n'est qu'une machine, on ne lui demande pas d'être parfaite. Mac et Linux ont aussi leurs (nombreux) défauts, choisir un OS est une question purement personnelle et complètement trollesque. C'est pourquoi je suppose que ceux qui critiquent ne savent pas ce qu'ils disent, comme d'habitude (ou bien sont des bons gros trolls comme on en voit si souvent...).

lundi 22 août 2011

Ô jouissance muette.

The Dresden Dolls


Pas de secrets entre eux. Juste des rires et de la vie comme on en rêverait. Juste des éclats de voix et des regards qui brillent. Juste des amis qui se comprennent. 
Il lui dit "tu ne me connais pas". Probablement qu'il se protège encore d'elle. Il ne veut pas qu'elle lise en lui comme dans un livre ouvert, alors elle lui cache tout ce qu'elle sait de lui. Elle passe son temps à apprendre en le regardant, apprendre sans comprendre parfois. Elle ne cherche pas. Elle aimerait qu'il se dévoile de son plein gré. Elle ne le force pas. Ils aiment quand la vie est juste.

Ensemble, ils s'élèvent et la foule, la masse compacte de gens atones qui les entoure, ne se rend pas compte qu'il se passe quelque chose, qu'au milieu d'eux se trouve un garçon et une fille en devenir, dont la rencontre provoque un électrochoc à la planète, une osmose brillante, éblouissante, efficace. Ils sont faits pour se tenir debout. 

Ils ne partagent pas les mêmes codes. Elle s'exprime souvent et il écoute un peu. Elle est pleine de tendresse pour lui. Il est plein de curiosité pour elle. Il veut apprendre, elle veut donner. Il ne lui dit pas ce qu'elle veut entendre, qu'il tient à elle avec le blabla habituel de l'ambiguité consentie. Elle lui dit ce qu'il ne veut pas entendre, qu'il lui manque trop souvent et qu'elle jalouse les autres filles qui l'entourent, sans comprendre réellement pourquoi. 

Peut-être sont-ils très différents. Peut-être n'auraient-ils jamais dû se faire confiance. Pourtant, la vie les a réuni. Au milieu de la difforme masse, ils se sont reconnus. 
Ils ne disent à personne qu'ils se rencontrent, qu'ils apprennent l'un de l'autre. Comment les autres pourraient-ils comprendre qu'un garçon et une fille s'entendent si bien sans pour autant partager ces sentiments communs et tellement banals qui unissent les sexes opposés d'ordinaire ? Ils s'aiment de cette sainte tendresse que l'on nomme "amitié", et l'amitié dont je vous parle n'a pas de prix.

mardi 16 août 2011

Confusion(s).





"Tu es quelqu'un de bien, n'en doute jamais, et peu importe le regard des autres, rien dans ta conduite ne mérite d'en être tourmentée à ce point. Ton comportement ne témoigne que d'un sentiment auquel tout le monde s'abandonne un jour, les plus honnêtes comme les plus vils, les plus faibles comme les plus forts, les plus illustres comme les plus miséreux. Tu n'as pas à te blâmer pour être amoureuse, et tu devrais plutôt le faire de ne l'avoir jamais été, ou de ne pas conserver l'espoir de l'être un jour."

T.V.

dimanche 14 août 2011

Il serait tellement plus simple de croire en l'impossible.


aloneby ~karennassar







Il faudrait pouvoir réduire à néant cet infime petit monceau de peur et d'indécision, 
pour ne pas paraître égoïste aux yeux de tous. Cette indécision provient de l'envie de
 vouloir prendre la bonne décision à long terme, alors qu'il ne faudrait probablement pas 
réfléchir aussi loin.  Oui, oui, il y a tellement de preuves de ma culpabilité... Laissez-moi 
vivre, par pitié. Il n'y a probablement pas de bonne ou de mauvaise réponse. Probablement 
  pas de situation incorrigible. Probablement pas de "non" qui ne puisse se transformer en "oui" 
 un jour ou l'autre. Un jour ou l'autre je lui dirai "oui". ("Oui, je le veux" ? C'est juste une étincelle). 


C'est vrai, je commençais à m'y plaire, dans cette vie où l'on ne me demandait rien d'autre que d'aimer en silence. Je m'étais prise au jeu. Moi qui me croyait incapable d'aimer depuis des années, qui aurait cru que je serais de nouveau perdue dans ces réflexions ? Cela me fait peur. 
Voilà des mois que j'hésite à faire face, que j'avance maladroitement vers lui pour regretter mes actes immédiatement après. C'est peut-être cela, l'immaturité. Moi qui m'était pourtant bien jurée de ne pas penser aux hommes avant la fin de ma licence, au moins, et de ne surtout pas "m'attaquer" à un ami au risque de tout détruire, et d'oublier absolument les relations à distances, moi qui m'était jurée de ne pas aimer avant la date limite de péremption des sentiments véritables, voilà que je me prends à rêver d'un tas d'enfants, d'une famille, de tracas quotidiens partagés, d'amour à faire avec lui sur la table de la cuisine, de tant de choses ridicules et sentimentales dont je ne parle à personne et dont j'aimerais parler à quelqu'un qui m'aimerait. 
Voilà qu'avec lui, les rêves deviennent possibles, les frontières qui les séparent de la réalité s'estompent. Je deviens une autre pour lui. Quand il me regarde, je me sens prête à briller, je ne suis là que pour lui. Je pourrais le lui dire, qu'il me comble, que je suis folle de cette envie de vivre à ses côtés, que j'ai bu tout l'espoir que j'ai pu, mais honnêtement, pourrais-je lui avouer qu'à coup sûr, cela s'appelle de l'amour ? 
C'est sur ce point que j'hésite, et que personne ne me comprend jamais. "Il n'y a pas à se poser la question, ça doit se sentir". Et je suis censée sentir quoi au juste ? Sentir que l'on me donne le droit d'avancer ? Sentir que tout cela n'est pas voué à l'échec ? Alors que j'en suis intimement persuadée, et je ne m'en cacherai plus désormais, par respect, par... amour ? Le mot fatidique vient d'être prononcé. C'est de l'égoïsme que de dire que je l'aime alors que c'est lui qui m'attend. Oui messieurs-dames. 
Je rougis de honte à l'intérieur de moi. Nous ne sommes pas prêts à vivre cela. Je ne suis pas prête. Pourra-t-il m'attendre ? Je le souhaite pour moi, mais à lui, je ne le lui souhaite pas. S'il y a bien une chose dont je suis convaincue, c'est que si l'un d'entre nous doit souffrir, j'aimerais mieux que ce soit moi. J'aimerais ne pas laisser de "traces" derrière moi, pas de marque indélébile de mauvaise conduite. Je ne veux pas que l'on parle de moi au passé en maudissant mon nom et ma descendance à tout jamais. Je ne veux pas que l'on se souvienne de moi comme de la personne cruelle qui blessa le coeur des hommes. 
Et si je regrettais mon indécision ? Un jour, il sera trop tard. Parviendrais-je à me pardonner de l'avoir laissé fuir vers une autre ? Ce ne sera plus son problème, cela lui sera égal, tant mieux. Tant pis. 
Il m'attend, il est là, sur la rive gauche de ma vie, souriant, tranquille, il me prend la main. Il me fait renaître, exister, et me donne une raison de vivre. Si je perdais son coeur, je n'aurais plus qu'à me jeter sous un train.
Pourquoi ai-je si peur d'aimer ? De vivre l'amour ailleurs que dans les livres ? Pourquoi m'accusent-ils tous de lâcheté, alors que je suis simplement... moi. Une personne qui réfléchit toujours durant des mois pour éviter des catastrophes qu'elle n'évitera probablement pas, de toute façon. 

Je suis si lasse de justifier mes actes ou mes décisions...



Bérénice B.




Je me rappelle de ces moments où l'on n'avait pas besoin de mettre une étiquette "couple" sur nous pour exister (ensemble). 

mercredi 10 août 2011

Tu apparais alors comme le plus beau de mes problèmes. Bien que je n'aie toujours pas réussi à te (sur)monter. Il n'y aura que de l'amour dans ma vie, je m'en fais la promesse silencieuse.


runby ~flowerpottt


Les envies surviennent, et je n'ai pas l'oeil suffisamment averti pour les voir poindre en moi avant le désastre. Elles soulèvent mon corps, lui donne cet élan de liberté, cette sensation de malaise grandissant face à de trop petits espaces dans lequel il se confine. Mon gras sort de mes cuisses et court s'étaler contre les murs, alors je suis prête, enfin, à courir jusqu'au bout du monde, à courir jusqu'à toi, à croquer dans le mou de tes fesses avec force, à croquer jusqu'à la rage de dents, à manger ton corps jusqu'à l'explosion de mon estomac, punition ultime. Bunker. Oui, bunker. Ma tête est un bunker sur lequel de petits enfants nus sur la plage (en train de manger leur banane) tapent avec des marteaux, et ça résonne (à défaut de raisonner). Je suis oppressée, opprimée comme un génie, comme une endive sous serre, comme une anguille sous roche. Je voudrais partager ma chambre avec une soeur pour avoir l'impression d'un plus grand espace lorsqu'elle serait dehors. Je voudrais connaître un homme pour avoir l'impression d'avoir du coeur. Je voudrais un coeur pour pouvoir le donner à un homme. Pour être autorisée à jouer la femme, et pas la guerrière. 
Vas-y. Allez. Vas jouer. Tu ne voulais pas y aller, petite fille, alors rattrape-toi maintenant. Vas macérer dans le bac à sable. Vas remplir ta couche de sable. Vas te faire des copains.
Tout devrait être plus simple à mon âge. Maintenant, ce sont des Bern ou des Delarue qui me racontent des histoires avant d'aller me coucher. Tout est prévu pour que les adultes n'aient pas à sortir de chez eux. Tout est prévu pour qu'ils se noient dans leur paresse. Pourquoi vouloir résister à cela ? Pourquoi ne pas m'entartrer dans ton canapé avec mon bel amour à porter toute la journée sur les épaules ? Cet amour, ce fulgurant, ce passionnant amour qui devrait occuper tes nuits et tes jours... 
Je me cogne contre les murs d'Adam et d'Eve, ils me regardent succomber, tomber, couler dans la crème liquide et en demander encore. J'attrape la pomme et je la croque. J'ai encore, encore, passionnément faim de métaphore et d'amour. 
C'est dans la vie que je suis casanière. Dans la mort, je voudrais sûrement voyager. Sur mon testament, j'écris que je voudrais rester identique à celle qu'on m'a connue. Mais j'ai prévu d'avoir un problème de pénétration dans l'eau delà. Il faudra certainement tout laisser à l'entrée, même les dernières volontés. J'emporterai peut-être des lettres de recommandation pour qu'on me garde une place au paradis. Regardez, ça c'est celle d'Eric, et là, celle de Thierry. Vous ne connaissez pas Thierry ? Et Jean-Claude ? Et Cédric ? Et Hugo ? Vous avez connu tant d'hommes, mademoiselle. Le seigneur trouve que vous avez beaucoup péché. 
Ah oui ? Et qu'ai-je fais ? Ai-je péché d'avoir si souvent cherché le bonheur auprès d'eux ?
Vous avez passé voter temps à chercher le bonheur, sans trouver la solution. Mais vous aviez la solution, puisque vous aviez la vie...


Clémence et ses chimères. 

dimanche 7 août 2011

L'homme idéal n'est pas un homme désirable.

Hommage à tous ces hommes intelligents et presque parfaits que je côtoie, et que, malheureusement, je ne penserai jamais à aimer.


J'aimerais trouver un homme que je ne verrais jamais, comme je n'en verrais plus jamais. Un vrai bon copain pour une heure. Un qui aurait envie de moi sans le dire et sans le montrer. Un garçon qui me laisserait parler, ou plutôt écrire, sans même demander à me voir, me rencontrer. Un qui dirait "puisque nous deux, ça marche bien derrière un écran, pourquoi tenter la lune ?". Un bon vieux copain d'une heure ou d'une journée, d'une soirée ou d'une nuit, un homme attachant, qui ne s'attacherait pas à moi. Un que je voudrais ne jamais quitter, et qui me quitterait quand même sans me laisser son adresse. Un foutu type à qui je raconterai tous les secrets que je n'ai jamais racontés à personne, sans un remord, sans une honte, sur lequel je jetterai toutes mes peines et tout mes souvenirs. Un homme qui, pour une heure seulement, serait l'amant parfait, l'amant chaste, l'amoureux intellectuel et éperdu, un qui me convaincrait que le temps s'est arrêté et que la vie n'a pas de prix. Un qui ne dirait jamais son nom, ou qui prendrait un pseudo, qui jouerait le mystère en habitant peut être au coin de ma rue. Un homme qui n'aurait pas de visage, pas de sexe, pas d'identité, pas de fierté, juste la joie de vivre, pas de tabous. Un vrai vieil amant inconnu, jamais connu, inconnu à jamais, mais enflammé. Un de ces dingues que l'on rêve de rencontrer, que l'on rêve d'aimer, mais que l'on ne peut pas fréquenter plus d'une heure, pour lesquels on finit par se suicider. Un de ces fous qu'on passe sa vie à imaginer, à dessiner dans le nuage de fumée d'une cigarette à l'arrêt de bus, mais que l'on déteste dès qu'on les rencontre. Un homme à rendez-vous, en costume cravate, un homme à sourires, un de ceux qui nous larguent dès qu'il fait soleil pour ne pas sacrifier ses promenades en solitaire sur le bord de la mer, un homme de lettres qui n'a que faire de nous, qui veut simplement s'exprimer, qui dispose d'une heure, une heure seulement. Un de ces hommes que l'on croise une fois et que l'on garde au fond du coeur pour la vie, sans rien savoir de lui. 



Kim Otto.


« Je cherche un homme comme y'en a plein, mais j'les croise jamais,
Un qui ressemble à mon chagrin, et qui peut-être m'attendrait. »




Njoerdrby *LukasSowada

Mon Amour, nous serons invincibles lorsque nous nous serons trouvés, mais c'est une chose que nous ne nous dirons jamais. Et nous ne nous dirons jamais merci, comme si tout cela était une évidence. 

La tentationby ~DoChopp


Céder à la tentation, ou y résister ?
Tant de parasites nous en empêchent… Quels sont-ils ?

Tout n’est que désir, pulsion et volonté de résister ou de céder. Il est déjà minuit 45, je dois me lever tôt demain pour aller faire du pédalo, mais l’envie d’écrire est bien plus forte encore… Dois-je céder à la tentation ?

J’ai posé la question suivante sur facebook à mes amis : …
A cette question, la plupart des réponses ont été favorables. Il faut céder à la tentation, certes, mais cependant une chose a été soulignée. Il ne faut pas y céder trop souvent. Alors comment connaître la bonne fréquence ? Et pourquoi mon amie me conseille-t-elle cela ? L’a-t-elle entendu de la bouche d’un de ses parents quand elle était enfant (‘les enfants pourris gâtés, ça donne rien de bon’), ou bien le pense-t-elle réellement ? Car je ne pense pas que cette théorie soit vérifiable. Existe-t-il une seule personne au monde qui s’estime rassasiée ? Une seule personne au monde qui possède déjà tant de chose qu’elle ne parvient plus à se faire plaisir ? Lorsqu’on interroge ces célébrités, elles semblent toujours être capables de désirer les nouveaux objets luxueux que l’on a créés pour elles. Alors pourquoi faudrait-il se restreindre ?
Est-ce une question d’impulsion, ou une question de morale ?
Si j’ai envie de manger cette pomme que je possède, certains épicuriens me diraient de la conserver pour faire monter en moi le désir de manger la pomme. Cependant, si j’attends trop, elle flêtrira. Dois-je alors me priver du plaisir de la manger tout de suite parce que je ne l’ai pas assez désirée ?
De même, on désapprouve les femmes qui se jettent sur des amants de passage qu’elles ont rencontré une heure auparavant. Il ne s’agit pourtant que d’assouvir un désir, peut-être même un désir de longue date. Peut-on parler de tentation à coup sûr ? Il est probable que la tentation implique forcément un désir de longue durée, mais passons sur ce détail. Si je suis tentée par un homme, la seule chose qui m’empêchera de l’emmener dans une chambre d’hôtel est la morale.
Et j’en viens à me demander si toute cette affaire de tentation ne serait pas uniquement une gigantesque affaire de société, une affaire dans laquelle seule la morale et les restes de religion catholique triompheraient.
Peut-être aurais-je dû présenter à mes amis la question autrement, sous la forme suivante : « Ai-je le droit de me faire plaisir 24 heures sur 24 ? ». Car, a proprement parler, ce n’est pas cela qui dérange, mais si l’on creuse la question, on dirait que c’est là que ça cloche. J’ai le droit de m’acheter un éclair au chocolat parce que je l’ai mérité. Mon père m’achetait cela en signe de récompense, quand je sortais de l’école avec une bonne note dans mon cartable. Cette pratique me limitait à un éclair par semaine, généralement. Je me promettais que plus tard, j’en dégusterai autant que je voudrais. Depuis, en sortant de la fac, je passe tous les jours devant une boulangerie, et je n’en achète pas. A chaque fois que je souhaite y rentrer sans avoir réussi un exploit, je me sens coupable d’un crime contre l’humanité. J’ai l’impression d’agir contre l’éducation de mon père : « une récompense pour un effort fourni ». Ainsi, je n’accepte pas le fait de désirer quelque chose sans fournir un labeur suffisant pour m’excuser d’avoir cédé à la tentation. Et cela, même si j’ai suffisamment d’argent pour m’offrir mon éclair au chocolat plusieurs fois par semaine. Je pense ne pas être la seule dans ce cas. Ces pratiques sont intériorisées par les individus. Je ne dis pas qu’ils pensent tous la même chose que moi lorsqu’ils passent devant une boulangerie, mais je dis qu’en règle générale, ils considèrent qu’il faut suer pour être digne de recevoir sa récompense. Sinon, céder à la tentation est illégitime. Paris Hilton n’est pas autorisée à céder à la tentation car elle n’a pas gagné son argent. Pour être autorisée à coucher avec un homme, une femme doit avoir sué pendant de longs mois pour l’aimer sans en profiter. Toujours cette histoire de morale. Mais où est le plaisir là dedans ?
Car céder à la tentation, ça veut bien dire « se faire plaisir », non ? Et quel mal y a-t-il ? Si je peux me faire plaisir à longueur de journée, si je peux m’acheter mon éclair au chocolat 20 fois par jour, qui me l’interdira ? Certains me jalouseront et diront dans mon dos que je grossis et que je serai bientôt malheureuse car lassée d’en manger, mais qu’importe ? J’achèterai des religieuses au café lorsque je serai lassée du chocolat…
Pour finir, il est difficile de positionner ses désirs face à la société. Se faire plaisir est acceptable pour soi, mais il y a les autres. Ces autres qui nous jugent, qui parfois nous envie, et parfois sont si bien conditionnés qu’ils parviennent à créer des catégories de personnes trop gourmandes de la vie : des « putes », des « obèses », des « bourges », et tant d’autres qui ne pêchent que pour avoir perdu du temps ou de l’argent pour du plaisir. Un peu catholique, cette interdiction de satisfaire des désirs trop souvent. Et même, carrément communiste. C’est comme si, en satisfaisant nos envies, nous faisions mal à la société.  Comme si tous les jaloux de la terre s’étaient réunis pour nous dire que la communauté devait primer. Comme si, mes éclairs au chocolat, je devais me contraindre à ne pas les manger par solidarité avec ceux qui ne pourront pas s’en offrir un.

Clémence.