Mon blog, en gros, pour ceux qui ont la flemme de lire le reste.

Stéréotype inutile d'une vie sans remous. Portrait caustique d'une post-adolescente niaise et attardée. Bonjour, j'ai 20 ans et je suis conne. Mais, dieu merci, je ne suis pas encore amoureuse, malgré ce que j'écris (parfois).

Ceci est mon hommage aux hommes dotés de l'honneur d'être ou d'avoir été aimé de moi. Ceci est un hommage à ma solitude.

dimanche 4 septembre 2011

Je pense que te détester n'est qu'un stratagème de mon esprit pour ne pas cesser de penser à toi à longueur de journée.

Nous avions envie de nous. Envie d'être l'un pour l'autre, l'un dans l'autre, l'un avec l'autre. Puis, un jour, nous avons eu une idée.

Ne plus avoir envie. L'idée est tombée sur le fromage au moment du dessert. On l'a vue se poser sur les assiettes comme une mouchelette affamée.

C'était peut-être la meilleure des solutions. Nous allions remplacer nos regards de jeunes amants par des paroles. Bonjour philosophie, discours interminables, disputes du soir. Nous allions commencer à nous demander si Locke avait inspiré Montesquieu, si l'un de nous avait lu les mêmes livres que l'autre, s'il fallait à tout prix fusionner intellectuellement aussi parfaitement que nous avions fusionné physiquement. Mais comment remplacer "Oh oui, fourre-moi ta sale langue dans le gosier gros cochon" par "Je voudrais avoir des enfants avec toi pour qu'ils te ressemblent" ? 

Toute la vie avait toujours fonctionné sur l'envie. Cette envie qui, une fois assouvie, engendrait automatiquement le bonheur. Comment survivre avec un autre moteur ? Faudrait-il remplacer l'envie par la routine, la fougue par une vie calme et reposante, le désir par la tendresse mutuelle, la découverte de l'autre par la connaissance de l'autre ? L'envie passée deviendrait-elle à long terme une expérience ?

Cette nouvelle aurait pu susciter l'admiration des autres si elle n'avait pas entraîné tout ce tas de questions sans réponses. D'autres visages surviennent dans les pensées de chacun, on y pense de plus en plus, et l'on ne sait plus tellement si l'on aime suffisamment l'autre pour ne pas s'en détourner, pour ne pas aller vers ces individus inconnus et si chaleureux qui nous chériraient si bien.

prelude to a kissby ~indigosoul






Comment s'en sort-on quand on découvre que l'amour physique n'est pas l'amour moral ? Certains diront : "ils n'avaient qu'à mettre les choses au clair dès le début". Mais ces choses n'étaient probablement pas si claires, même pour nous.




Clémence, 20 ans dans 5 jours et 17 ans dans sa tête.

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