Mon blog, en gros, pour ceux qui ont la flemme de lire le reste.

Stéréotype inutile d'une vie sans remous. Portrait caustique d'une post-adolescente niaise et attardée. Bonjour, j'ai 20 ans et je suis conne. Mais, dieu merci, je ne suis pas encore amoureuse, malgré ce que j'écris (parfois).

Ceci est mon hommage aux hommes dotés de l'honneur d'être ou d'avoir été aimé de moi. Ceci est un hommage à ma solitude.

samedi 10 septembre 2011

Je me porte candidate pour souffrir de nouveau comme une enfant. Mais pas comme l'enfant que j'étais. (C'est Little qui parle, Little qui hurlait dans ma tête qu'elle voulait grandir pour arrêter de souffrir)


There's a little childby ~hellolikegoodbye



Ma petite princesse est transie de froid, assise sous un pin. Ses pieds ensanglantés font des tâches rosées dans la neige. Des larmes gelées se décrochent de ses joues qui tremblent. Elle se demande si son père va venir la chercher, s'il sera capable de crier son nom en bas des falaises. Elle se demande combien de litres d'alcool il a pu boire, combien d'heures a-t-il passées à tituber contre les seins des femmes au fond des bars. Combien de joints a-t-il roulé pour oublier que sa vie n'est pas semblable à celle dont il avait rêvé quand il avait l'âge de sa fille ? 
Papa a souffert, marmonne-t-elle dans ses dents, j'aurai dû l'aider

Alors ma petite princesse relève la tête, et elle me demande de me lever, d'avoir du courage. Elle ne m'accuse pas de l'avoir suivie, elle me dit que maintenant que nous sommes loin de chez nous, il faut simplement continuer à marcher. Elle enfile son manteau de laine et je me sens ignorante. Les enfants savent tout parce qu'ils n'oublient pas d'aimer les bonnes personnes. Les enfants sont purs, ils ne s'amourachent pas des étrangers, ils ne se suicident pas pour des amours perdus, ils aiment seulement leurs parents, et ils aiment même sans recevoir cet amour en retour. Ils n'aiment pas n'importe qui.

Mais nous, nous ne sommes pas les enfants de n'importe qui, me dit-elle, tandis que je pose un baiser sur sa joue. Papa, c'est le meilleur papa du monde. On reviendra, un jour. 






Les petits enfants tombent de leurs bicyclettes, mais les adultes ne les relèvent pas parce qu'ils oublient que l'on peut souffrir à tout âge de la vie. Ils regardent la jeunesse batifoler et s'engraissent de statistiques prouvant que le suicide juvénile régresse. Ils oublient que les plus grosses douleurs des enfants proviennent du fait qu'on ne les prenne pas au sérieux. 
Ils oublient Little C., sa solitude un soir de décembre, et ses jambes ballantes dans le vide au dessus de l'immaculée neige. Little ne les a jamais oubliés, elle. Elle continue même à écrire sur eux. 

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