Mon blog, en gros, pour ceux qui ont la flemme de lire le reste.

Stéréotype inutile d'une vie sans remous. Portrait caustique d'une post-adolescente niaise et attardée. Bonjour, j'ai 20 ans et je suis conne. Mais, dieu merci, je ne suis pas encore amoureuse, malgré ce que j'écris (parfois).

Ceci est mon hommage aux hommes dotés de l'honneur d'être ou d'avoir été aimé de moi. Ceci est un hommage à ma solitude.

jeudi 21 juillet 2011

Little little little child...;.

Tu m'écrases le nez contre ta joue quand tu m'embrasses. Tu me demandes de planifier, moi qui déteste ça. Tu marches avec ta nonchalance habituelle. J'attends des heures derrière le téléphone, et tu n'appelles pas, même quand tu promets. Ta voix est pleine de reproches pour moi. Tu ne supportes plus les vêtements qui s'accumulent sur la table à repasser. On dirait que tu n'oses pas partir, comme si j'étais ta fille, ta soeur, ta mère, comme si j'étais quelqu'un qu'on n'oublie pas, dont on ne se passe pas. Pour parer à cette incapacité, tu construits des murs. Un mur de pierre entre toi et mon désir, un mur de béton entre moi et mes espérances. Au travers, on entend simplement une fusillade et mes rêves qui crèvent d'une balle dans la poitrine. Pourrais-je encore aimer après toi ? Serai-je vouée à cesser d'aimer les hommes auxquels je me destine, une fois la magie des premières années, cette fausse magie préfabriquée par les contes de fée et livres de bonnes femmes, se dissipe ? 
Tu rentres tard à la maison, sans t'excuser, mais la bouche remplie à ras bord de ces excuses trouvées sur le net qui obligent les femmes à se taire de peur d'alimenter le mensonge d'un homme qu'elles aimaient. Je regarde mes amies et je leur mens aussi. Moi aussi, devant elle, j'ai des excuses à balancer dans leurs gencives, pour te protéger, des mots qui me heurtent à chaque fois que je les prononce, comme "je l'aime comme au premier jour". Cela me heurte parce que je me rends compte que c'est vrai, c'est toi qui ne m'aime plus. J'ai honte, nous avons peur l'un de l'autre, peur de nous parler, peur que l'autre s'en aille avant nous, peur de ne pas être allé jusqu'au bout de notre histoire. Est-ce le coeur ou le désir qui s'essouffle ? Nous sommes devenus froids comme les murs de notre maison, ces mêmes murs contre lesquels tu plaquais mon corps pour mordiller mes seins lorsque tu m'aimais encore.

(12 août 1961.)




by ~ElifKarakoc



Parfois, j'aimerais prendre un amant muet ou silencieux et lui raconter tout ce que je ne peux plus te dire. 


(vous voyez, ces valises, tout en haut de l'étagère...)

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